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Bretagne : Trois ans de prison dont dix mois avec sursis pour un conducteur qui avait fauché des cyclistes

Bretagne : Trois ans de prison dont dix mois avec sursis pour un conducteur qui avait fauché des cyclistes

Un automobiliste de 31 ans qui avait pris la fuite après avoir percuté fin janvier un peloton de jeunes cyclistes dans les Côtes-d’Armor, blessant huit d’entre eux alors qu’il était ivre, a été condamné lundi à trois ans de prison dont dix mois avec sursis.

Le tribunal de Saint-Brieuc, qui a suivi l’essentiel des réquisitions du ministère public, a également révoqué le sursis dont le prévenu bénéficiait pour une précédente condamnation à six mois de prison.

Le chauffard, déjà condamné à quatre reprises pour conduite en état d’ivresse, devra donc purger au total une peine de 32 mois de prison et a obligation de se soigner et d’indemniser ses victimes.

Son véhicule a été confisqué, son permis annulé et il a interdiction de le repasser pour une durée de trois ans.

Justice (Photo d'illustration) - AFP

Huit blessés dont trois grièvement

Ce père de deux enfants circulait sur une route départementale à bord d’un coupé de marque allemande lorsqu’il avait croisé la route de 13 jeunes cyclistes d’un vélo club, à Plouagat, près de Guingamp.

Il avait percuté par l’arrière le peloton, blessant huit jeunes dans l’accident, dont trois grièvement.

« On était sur une ligne droite, j’ai vu une voiture blanche arriver en face et d’un coup elle s’est déportée sur la gauche », a raconté l’une des jeunes victimes présentes à l’audience lundi. « Elle ne s’est pas arrêtée après nous avoir percutés ».

Les gendarmes avaient retrouvé le conducteur endormi dans sa voiture, garée dans un chemin à 3 km des lieux de l’accident. Le chauffard avait refusé dans un premier temps de se soumettre à un contrôle d’alcoolémie.

« Un moment d’égarement »

L’accident était survenu aux alentours de 15h. Le lendemain matin, il présentait encore un taux de 0,15 mg d’alcool par litre d’air expiré.

Les gendarmes ont estimé que son taux devait avoisiner les 2,7 g par litre de sang au moment des faits. La limite légale est fixée à 0,5 g/l de sang (soit 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré).

« J’ai eu un moment d’égarement mais à aucun moment j’ai voulu les percuter », s’est défendu le prévenu. Il a dit avoir bu « trois bières le matin » et s’être « couché tard la veille » de l’accident. « Je bois depuis 4 ans, un week-end sur deux, quand je ne garde pas les enfants », a-t-il affirmé.

Article original publié sur BFMTV.com