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PORTRAIT de Martine CANO, NOUVELLE PRESIDENTE de la FFCT

PORTRAIT de Martine CANO, NOUVELLE PRESIDENTE de la FFCT

PORTRAIT DE MARTINE CANO
Née le 29 décembre 1952, Martine CANO est tombée dans la marmite du cyclotourisme à l’âge de 16 ans.

En 1969, elle adhère au club cyclotouriste Vélo-Santé Cambrai, dans le Nord Pas-de-Calais. Trois ans plus tard, elle décroche le premier prix du Critérium du Jeune cyclotouriste deux années de suite, à Rouen puis à Colmar. Ensuite, elle effectue le stage d’initiateur et moniteur avec succès puis encadre des séjours et circuits cyclotouristes. Elle prend de plus en plus de responsabilités en devenant secrétaire de son club, en 1974.
Après un déménagement en Bretagne, elle intègre le club cyclotouriste Vitréen où elle endosse à nouveau le rôle de secrétaire. Elle continue de s’impliquer en effectuant le stage d’instructeur fédéral puis elle encadre plusieurs stages itinérants pour les jeunes, anime des stages de dirigeants de club et participe à l’organisation de la finale régionale du Critérium du jeune cyclotouriste. En 1979, elle devient membre du comité départemental de cyclotourisme d’Ille et Vilaine.
Depuis 2001, elle est élue au comité directeur fédéral et, depuis 2009, elle est Vice-présidente. Médaillée à deux
reprises par la FFCT, elle est un véritable modèle d’implication et de passion pour le cyclotourisme depuis 48 ans.
« La Fédération pour moi, c’est comme une deuxième famille et une philosophie. »

D’où vient votre passion pour le cyclotourisme ?
« Quand j’étais jeune, mes parents avaient un tandem et cela me faisait rêver. Pour mon frère et moi, c’était le
symbole de l’aventure et l’évasion. À l’époque, mes parents ne connaissaient pas la Fédération jusqu’à ce que l’on trouve un club de cyclotourisme par le biais d’un article de journal. Depuis, je n’ai jamais arrêté dans le club de Cambrai dans le Nord dans un premier temps puis, en Bretagne, dans le club de Vitré avant de rejoindre celui de Lanester. 
Vous êtes la première femme présidente, est-ce un message pour les femmes ?
« Les femmes représentent environ 20% de nos licenciées alors qu’il y a un potentiel énorme. Elles ont d’ailleurs un rôle grandissant au sein de la Fédération avec sept femmes élues au comité directeur, quasiment la parité. Si mon élection peut faire avancer la cause, tant mieux, mais je pense qu’il faut avant tout des compétences, c’est pour cela que je me suis présentée. Nous avons initié des événements pour les femmes comme « Toutes à vélo » en 2012 puis en 2016, 5000 femmes, venues de toute la France et d’Europe, ont pédalé ensemble à Paris puis à Strasbourg. Nous continuerons d’avancer dans cette voie afin d’encourager les femmes à cette pratique à la fois douce et sportive. »
Quels sont vos objectifs pour les quatre prochaines années ?

 Le créneau sport santé est très porteur. Il faut continuer à lutter contre la sédentarité et avoir une certaine
hygiène de vie. Nous continuerons de travailler sur cet axe. Notre principal objectif va être d’attirer des nouveaux adhérents et, en particulier, des 25-45 ans qui sont actuellement en minorité. Le vivier existe, il y a déjà des jeunes dans nos clubs mais ils ont parfois peur de s’engager dans le milieu associatif. Pourtant notre pratique est libre, elle n’a pas les contraintes d’un sport collectif. Nous devons faire tomber ces barrières. 
Quels sont les événements phares à noter dans nos agendas en 2017 ?
 Comme chaque année, la Fédération a une palette d’événements pour les jeunes, les familles, les personnes
en situation de handicap (…) Il y en a pour tous les goûts et tous les publics avec du vélo de route comme du
VTT. Nous avons des manifestations labellisées comme les Vertes Tout-Terrain, la Maxi-Verte ou les cyclo-montagnardes.

Le plus grand événement reste la Semaine fédérale internationale de cyclotourisme qui rassemble environ 12000 cyclotouristes, toutes nationalités confondues, pour une semaine d’échanges et de convivialité. En 2017, elle aura lieu du 30 juillet au 6 août à Mortagne-au-Perche, en Normandie. Le comité d’organisation est sur les chapeaux de roues pour cette 79ème édition. 
Selon vous, quel est l’avenir du cyclotourisme ?
« L’avenir du cyclotourisme, ce sont les jeunes qui reprendront le flambeau. Il faut leur donner envie de découvrir cette pratique dans les clubs et mettre en exergue toutes les valeurs qu’elle revêt ; le sport plaisir, la santé, l’environnement et l’amitié. »